MUFLITUDE

Si je devais mettre les voiles
Viendras-tu avec moi
Tu pourrais être ma bonne étoile
Et partager mon toit

Rompre les liens qui nous attachent
Plus de cordon ombilical
Il ne faut pas que tu sois lâche
Liberté maximale

Etre deux sur une île déserte
Ca semble tentant
Ne plus être en état d'alerte
Dis-moi es-tu partant

Comme d'habitude tu te défiles
Tu as besoin de temps
Tu tergiverses, soit face soit pile
Que tu es déroutant

Espèce de mufle écoute moi
Demain je serai loin
Je pars là-bas pendant des mois
Tu restes dans ton coin

Promesse non tenue
Vue non dégagée
Tu m'auras bien eue
Je vais me venger

Mon nom, mon corps te hanteront
Pas d'amnésie possible
Au fer rouge j'ai marqué ton front
Facile était la cible

Au début ça te fera drôle
La folie c'est très doux
Quand tu auras une camisole
Je t'aurai rendu fou

Promesse non tenue
Espoir périmé
Je me porte aux nues
Tu es enfermé

BIEN FAIT !

Comments

[Al]

... à qui ce poème était destiné, et je prie (pour toi) pour qu'il ne le lise jamais. Encore que, si nous pouvions vraiment réaliser, chacun d'entre nous, le mal que nous faisons aux autres, sans doute cela changerait-il notre perspective sur la vie, voire la haute opinion que nous avons souvent de nous mêmes.

Ceci dit, j'ai moi même vécu une histoire qui contredit complètement ce que je viens d'écrire. J'ai vécu plusieurs décennies en me torturant régulièrement quant au mal que j'avais fait à une certaine personne, pour, finalement, quand le hasard m'a remis sur le chemin de cette personne, réaliser qu'elle s'en foutait complètement, et que ce qui m'avait dévasté de culpabilité ne lui avait laissé aucun souvenir.

Après tout, nous vivons tous sur des planètes différentes, non ?

[Isidora]

Toi aussi tu n'es pas un numéro ? (clin d'oeil au Prisonnier).. La vie est trop courte pour ne pas donner de temps en temps un coup de pied dans la fourmilière, quitte à tuer quelques fourmis au passage.. Est-ce par égoïsme ou par instinct de survie ?? Quand j'en arrive là, je ne réfléchis plus. Il est déjà trop tard.

[Le Prisonnier]

Je plains celui à qui tant de haine est destinée...

Ce blog va finir par vraiment ressembler à un recueil de poèmes, c'est ton mode d'expression naturel... Bravo !

Quant à ceux qui restent enfermés, c'est soit par choix (être rassuré, ne pas prendre le moindre risque, ils ont décidé que leur vie serait - en apparence un long fleuve tranquille), soit par faiblesse (beaucoup de gens ont peur, et la peur est aujourd'hui le sentiment le plus répandu sur la planète... comment jeter la pierre aux peureux ?)... Nous qui avons choisi la liberté, sommes souvent des êtres cruels, égoïstes, et nous en payons aussi le prix, derrière nos sourires et notre air dégagé. Moi, je deviens régulièrement fou, et alors cela fait des dégâts...